En vrai narrateur, celui qui est depuis minot, animé par une grande soif de communiquer, veut raconter la vie, le quotidien, depuis les sujets qui interpellent le plus notre humanité jusqu’à ceux qui nous font rêver, comme les histoires d’amour. Louis Witter utilise son appareil photo telle une baguette magique pour changer le monde, ou du moins lui apporter quelque chose de merveilleux.
Pour lui, photographier est avant tout un travail de mémoire, des mémoires. C’est laisser des traces pour les générations futures. Mais, d’où lui vient cette passion ? Après une formation en journalisme, Louis commence à exercer comme pigiste. A 19 ans, il s’envole vers le Maroc pour raconter l’exil, ses causes et ses conséquences. Une thématique qui le suit le long de sa carrière.
Un goût de l’autre vraisemblablement hérité de sa famille. Une arrière-grand-mère polonaise qui s'exile et des parents qui ont la bougeotte lui ont donné le goût du mouvement, du terrain, du contact. « On raconte mieux dès lors qu’on prend le temps de rencontrer les gens ».
Avant de partir en reportage dans un pays, Louis a pour habitude d’écouter ses chansons traditionnelles, histoire d’embarquer pour un premier voyage. Pour Guiti, il se penche particulièrement sur les questions en lien avec l’apatridie. Son plus grand projet ? Documenter les groupes armés qui ont décidé de retourner à la vie civile.
Par Anderson D. Michel