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    [Festival] “Syrien n’est fait” revient à Paris pour traiter de notre rapport à la terre

    Une huitième édition placée sous le signe de l’environnement. Le festival d’art engagé “Syrien n’est fait” revient à Paris ce week-end pour mettre en lumière la culture et les artistes syriens. Immersion.

    L'art pour ressusciter la mémoire collective d'une guerre : le leitmotiv du festival Syrien n'est fait depuis huit ans. © Sara Kontar

    « Tant dans sa dimension territoriale, qu’agricole ou encore symbolique, la terre syrienne nous habite », pose Jade Kahhaleh, co-fondatrice du collectif SNF et coordinatrice bénévole de “Syrien n’est Fait”.

    Pour sa huitième édition, le festival d’art engagé “Syrien n’est Fait” revient à Paris autour d’une nouvelle thématique au cœur des enjeux actuels : le rapport à la terre et à l’agriculture. Une agriculture comme symbole de résistance et de fécondité. Comme symbole de vie.

    Populariser la culture syrienne au-delà des frontières

    Car, c’est bien là l’obsession du festival : populariser la culture syrienne, au-delà de ses frontières, tandis que le pays est meurtri par la guerre. Porté depuis quelques années par l’association collectif SNF, le festival a connu une histoire riche et mouvementée : issu du milieu associatif franco-syrien, il était à l’origine un projet collaboratif né de l’initiative de plusieurs associations œuvrant en Syrie.

    Des associations entendant mettre en avant leurs combats, mais aussi montrer une autre image de la Syrie : une image de lutte et d’espoir sous-représentée dans les médias. En 2020, en pleine crise de Covid-19 et alors que le milieu associatif franco-syrien se désagrége, le festival a lui aussi manqué de s’éteindre. Avant de renaître progressivement grâce à une équipe de bénévoles.

    Promotion des droits fondamentaux

    Avec la voix d’artistes et d’experts en exil, l’association aspire à mettre en lumière l’importance de la défense des droits fondamentaux.

    C’est ainsi que le festival, lors de ses précédentes éditions, a pu mettre l’accent sur la liberté d’expression en temps de conflits ou sur le rôle des femmes dans la société civile. « L’objectif est bien d’inviter à se questionner », appuie Jade Kahhaleh.

    « La Terre syrienne devient le fil conducteur d’une histoire universelle »

    Cette année, la thématique renvoie inévitablement au séisme qu’a connu la Syrie le 5 février dernier : image d’une terre déjà meurtrie qui connaissait alors une nouvelle catastrophe.

    « Les séismes qui ont frappé le pays en février nous ont vraiment tous dévastés, je n’avais personnellement pas ressenti un tel désarroi et un tel accablement au sein de la communauté syrienne depuis longtemps… Tout le monde était atterré », corrobore Jade Kahhaleh.

    Mais comme à chaque édition, le festival se veut être un hommage à la résilience du peuple syrien. Il traite du rôle complexe de l’agriculture dans le contexte syrien, instrumentalisé par le régime, mais source aussi de force et de réappropriation par les Syriens et Syriennes, notamment pour ceux et celles en exil.

    C’est précisément de ce sujet dont s’est emparé le réalisateur Qutaiba Barhamji dans son documentaire autobiographique « La Terre de Gevar ». Dans son film, nous le suivons à Reims (Champagne-Ardenne), une terre d’accueil loin de ses vergers nataux de Syrie, où il tente d’en apprivoiser la culture.

    En s’appuyant sur le support de la bande-dessinée – à travers l’exposition « Un jardin dans la Ghouta » de Syria Notes – ou sur stand-up comedy avec 14de7k, le festival continue de dire avec fièvre l’importance du travail sur les questions de mémoire, de transmission et d’identité !

    Guiti News est partenaire de l’événement qui se tiendra du 22 au 24 septembre aux Arches Citoyennes et à l’Hôtel de Ville de Paris (4e arrondissement).

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