Carnet de bord des Cinq Toits #1 : cartographie d’une utopie
Nichée dans le très cossu 16e arrondissement parisien, une ancienne caserne de gendarmerie a été réaffectée pour abriter 350 personnes en situation d’exil ou en grande précarité. Avec un pari : la mixité des publics. Non seulement le lieu se veut ouvert sur le quartier, en proposant des activités ouvertes au public (ateliers de bricolage, réparation de vélos, foires), mais il met aussi à disposition des espaces de travail pour quelque 35 entreprises et associations*. Alors, à quoi ressemble le quotidien aux Cinq toits, côté résidents comme côté équipes encadrantes ? Immersion en six épisodes.
« Une utopie est une réalité en puissance », plaidait le ministre d’État sous la IIIe République Édouard Herriot (Parti radical). Une citation comme miroir de l’ambition des Cinq toits, la « caserne des possibles ». Le dessein du site ? Créer des espaces propices à la rencontre, afin de sensibiliser les citoyens à la thématique migratoire en même temps qu’au développement durable. Tout un programme, qui mise sur la mixité des publics, à contre-courant d’une tendance où « les imaginaires autour de l’étranger se détériorent considérablement », constatait récemment le Labo de la solidarité. Dans son dernier baromètre annuel de la fraternité en France, le Labo soulignait en effet que 71% des français ne voulaient pas accueillir. Niché au coeur du 16e arrondissement, les Cinq toits font le pari de la mixité sociale. Alors, quid de cette utopie au cœur du très cossu 16e arrondissement parisien ? Comment s’organise-t-elle...
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