« Le social se bat pour tout le monde » : la révolte des travailleurs sociaux et médico-sociaux
Mardi 31 mai et mercredi 1er juin, des travailleurs sociaux ont fait grève partout en France. Pour certains exclus du Ségur (prime de 183 € net), ils réclament une revalorisation de leur salaire et, au-delà, une meilleure reconnaissance de leur travail quotidien auprès des plus précaires et fragiles.
Paris, place de la République. Un petit groupe de personnes se fait discret. Ils sont une cinquantaine ce mercredi 1er juin à s’être réunis autour d’une banderole « Travail social en lutte » et d’une sono sur roulettes. L’un des organisateurs lance la musique. De Tomber la chemise au groupe Tryo, les chansons s'enchaînent, les discussions aussi. En ce deuxième jour de grève des travailleurs sociaux, Bryce La Pierre, de l’association Aurore converse avec Johan Roch, de l’association Les jours heureux. « On est de retour aujourd’hui, les plus motivés », se félicite-t-il. « On s’occupe des personnes en grandes précarité : les exilés, les personnes fragiles… Ça n’intéresse pas beaucoup de monde » Progressivement, de nouvelles têtes rejoignent les manifestants. Dans un groupe de cinq éducatrices spécialisées, Mélanie L. explique que « on ne pouvait pas venir hier, mais on trouvait important de soutenir la cause ». Toutes travaillent dans le même centre maternel, où « on s’occupe de...
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