A la frontière franco-italienne, des personnes exilées détenues hors de tout cadre légal
Nouvelle alerte sur les lieux d'enfermement. L’association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) entend mettre en lumière la réalité de la détention des personnes exilées à la lisière séparant la France de l’Italie. Non légiférés par des lois européennes ou françaises, ces espaces ne respecteraient pas les droits humains des concernés.
« Pour garantir un Etat respectueux des droits fondamentaux […], la détention arbitraire des personnes en migration doit cesser », affirme Laure Palun, directrice de l’association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé). En septembre dernier, son organisation a fait paraître un dossier dénonçant l’existence de dispositifs de rétention destinés aux personnes exilées le long de la frontière franco-italienne. Si le code frontières de l’Espace Schengen autorise les mobilités humaines entre ses pays membres, la France bénéficie d’un régime d’exception. Pour la tenue de la COP 21 en 2015, elle a ainsi reçu l’autorisation de créer des points de contrôles sur ses zones frontalières. L’objectif ? Pouvoir refuser l'accès au territoire français aux exilés traversant ces régions. Considérés comme « étrangers en situation irrégulière » (ESI), ils sont interpellés avant d’être livrés aux autorités du pays voisin. Via l’instauration de l’état d’urgence, puis sous la menace terroriste constante, ce...
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