De la clandestinité à la demande d’asile : les combats d’Elyaas Ehsas
Il y a un an, le journaliste afghan Elyaas Ehsas vivait à la rue. Angoissé par la perspective d'un renvoi imminent à Kaboul et craignant pour la sécurité de sa famille restée sur place. Désormais, il peut demander l'asile dans l'Hexagone et les siens ont été rapatriés. Retour sur une année de clandestinité marquée par l'enchevêtrement de combats intimes et politiques avec la prise de Kaboul par les Talibans mi-août.
Justine Segui Dans un appartement en région parisienne, Elyaas Ehsas perfectionne son français. Dans ses mains, un livre en persan pour apprendre la conjugaison de la langue de Molière. Ses yeux divaguent pour se poser sur un mur défraîchi. Placardés, deux articles de presse reviennent sur son parcours. « À ce moment-là, je n’étais pas heureux », explique-t-il en montrant le premier, publié par le média l’Humanité. Sa présence sur le sol français était alors illégale. Il pointe ensuite le second, un article d'Ouest France en date du 23 novembre dernier, : « là, ça allait mieux », souffle-t-il doucement. Le 17 novembre 2021, la vie d'Elyaas Ehsas bascule. La préfecture de Rennes lui annonce qu’il peut demander l’asile en France. Une décision attendue après des mois d'angoisse et de clandestinité. Sur le mur de l'appartement d'Elyaas Ehsas, des articles de presse et des cadres vides sont affichés. « Je craignais mon ombre » Un...
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