Immigration et délinquance : zoom sur une marotte politique
La sortie du ministre de l'intérieur qualifiant un suspect, dans l’agression de policiers à Lyon le 20 juillet, d’ « étranger délinquant », s’inscrit dans une sémantique utilisée de façon récurrente par la droite et l’extrême droite à l'égard des personnes étrangères. Des saillies pourtant démenties par les statistiques.
« Un des délinquants est étranger, il a été interpellé. Sur mon instruction, il a été placé en rétention et sera expulsé. Les délinquants étrangers n’ont pas leur place en France », affirmait ainsi sur Twitter Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur, après l’agression de policiers à Guillotière (Lyon) le 20 juillet dernier. Quelques heures après l'interpellation, les propos du ministre sont démentis par le parquet de Lyon; précisant que le suspect arrêté est mis hors de cause. Le ministre ne recule pas et réaffirme sa volonté de l’expulser, ainsi que tous les « étrangers délinquants » en situation irrégulière. A l’instar de Gérald Darmanin, un certain nombre de responsables politiques de droite n’hésitent pas à surfer sur un lien entre étrangers et délinquance. Tel Eric Ciotti, député LR, qui arguait que « la délinquance est surreprésentée chez les étrangers ». https://twitter.com/eciotti/status/1181276403377070080 Telle Valérie Pécresse, candidate déçue à l'Elysée, qui évoque...
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