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    Les cinq actualités de la semaine

    Refoulements illégaux en Grèce, naufrage au nord du Liban, ouverture de l’UE sur l’immigration économique… Retour sur l’actualité migratoire de la semaine.

    Affaires de « renvois illégaux » de personnes et démission de Fabrice Leggeri, patron de Frontex

    Mis en cause dans une enquête sur les refoulements illégaux de personnes exilées, Fabrice Leggeri, patron de l’agence européenne Frontex depuis 2015, a remis sa démission. Elle doit, à présent, être examinée par le conseil d’administration.

    L’article « Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières, a maquillé des renvois illégaux de migrants en mer Egée » réalisé par un collectif de médias (dont Le Monde, le média à but non lucratif Lighthouse Reports, l’hebdomadaire allemand Der Spiegel et les médias suisses SRF et Republik) le 27 avril dernier, met en cause l’agence européenne, mais aussi les gardes-côtes grecs. Ces derniers sont accusés d’avoir renvoyé des personnes venues demander l’asile en Europe.

    « Il apparaît que, dans 22 cas au moins, qui représentent 957 migrants, ceux-ci ont été retrouvés dérivant en mer dans des canots de survie gonflables, sans moteur », peut-on ainsi lire dans le papier.

    Des modèles qui aurait été « achetés par le ministère de la marine grecque, via un financement de la Commission européenne ». L’agence européenne aurait « maquillé » ces interventions, les décrivant dans leur rapport comme des « préventions au départ ».

    Les journalistes ont notamment pu mener ces recherches en croisant des bases de données de Frontex avec des récits d’association. Ils ont également confronté des témoignages de personnes exilées, d’habitants de l’île grecque de Samos, mais aussi d’employés de Frontex et d’un policier grec.

    Liban : le naufrage d’un bateau d’exilés, symbole d’un pays en crise

    Samedi 23 avril au soir, le naufrage d’un bateau de fortune a fait au moins huit morts. 48 personnes ont été secourues et environ 30 sont portées disparues. L’embarcation a coulé au large de la ville de Tripoli, la deuxième plus grande ville du pays.

    Selon nos confrères de France Info, l’armée libanaise a expliqué que ce bateau qui transportait plus de 80 personnes daterait de 1974. Il mesurait dix mètres de long, sur trois de large. Avant de couler, il aurait percuté un bateau patrouilleur militaire qui le pourchassait. Une enquête a été ouverte pour connaitre les circonstances du naufrage.

    Ces dernières années, les personnes qui tentaient le trajet vers Chypre, à 170km des côtes libanaises, étaient surtout d’origine syriennes et palestiniennes et fuyaient la guerre.

    Le bateau qui a coulé samedi soir logeait lui, en grande partie, des Libanais, tentant d’échapper aux persistantes difficultés économiques de leur pays. Le Liban est en crise depuis plus de deux ans et les trois quarts de ses habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté.

    Ce naufrage a réveillé la colère de nombre d’entre eux. Depuis des émeutes ont éclatées à Tripoli, et des manifestations organisées devant le domicile du premier ministre, Najib Mikati, à Beyrouth.  

    UE : une ouverture à l’immigration de travail ?

    Mercredi 27 avril, la commission européenne présentait un projet de directive dans l’idée de faciliter la venue « de compétences et de talents » en UE.

    « Par les initiatives d’aujourd’hui, nous reconnaissons que la migration légale a un impact positif à tous égards : elle donne à ceux qui souhaitent émigrer l’occasion d’améliorer leur situation tout en fournissant plus de travailleurs qualifiés aux pays d’accueil, ce qui stimule en définitive l’économie pour tous », a déclaré Margaritis Schinas, vice-président chargé de la promotion de notre mode de vie européen.

    Dans un communiqué publié sur son site officiel, l’institution précise l’objet de ces nouvelles mesures : renforcer le « cadre législatif » et « mieux mettre en relation les compétences et les besoins du marché du travail ». Le but est de s’ouvrir à l’immigration dite de travail. Les personnes pourront ainsi candidater depuis leur pays d’origine.

    La commission voudrait également se servir de cette directive pour permettre un meilleur accueil des exilés venant d’Ukraine.

    « Le train de propositions comprend également des actions spécifiques visant à faciliter l’accès au marché du travail de l’UE pour les personnes qui fuient l’invasion de l’Ukraine par la Russie », peut-on lire dans le communiqué.

    États-Unis : les frontières restent fermées

    Un juge fédéral américain a bloqué lundi 25 avril la décision du président Joe Biden de lever les restrictions à l’immigration mises en place au début de la pandémie. Le « title 42 », disposition qui permet depuis deux ans l’expulsion immédiate des exilés arrêtés à la frontière sud des États-Unis, devait prendre fin le 23 mai. Cette annonce faisait suite à la décision du Centres de prévention et de lutte contre les maladies (Centers for Disease Control and Prevention). L’organisation a tranché : compte-tenu de l’évolution de la situation sanitaire, cela n’est plus nécessaire.

    Le président américain avait alors fait l’objet de nombreuses critiques des Républicains. Plusieurs États ont attaqué cette décision en justice. Un juge fédéral de Louisiane nommé par Donald Trump a fait part de son intention de la suspendre en attendant de se prononcer sur le fond.

    ONU : en 2021, 3.000 personnes exilées sont décédées en tentant de rejoindre l’Europe par la mer

    Parmi les candidats à l’exil qui se sont aventurés en mer en 2021, 3 000 auraient trouvé la mort décompte l’ONU, ce 29 avril. Un chiffre deux fois plus élevé qu’en 2020, 1 544 décès avaient alors été signalés.

    Au cours d’une prise de parole à Genève (Suisse), Shabia Mantoo, porte-parole de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR) détaillait : « Sur ce total, 1 924 personnes ont été déclarées mortes ou disparues sur les routes de la Méditerranée centrale et occidentale, tandis que 1 153 autres ont péri ou ont été portées disparues sur la route maritime de l’Afrique du Nord-Ouest vers les îles Canaries ».

    Ce bilan est dû, selon le HCR, aux répercussions de la crise du covid et de la fermeture des frontières. Les personnes déplacées se retrouvaient alors forcées de faire usage de moyens plus dangereux pour gagner le vieux continent, notamment en faisant appel à des passeurs.

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