De l’Afghanistan à l’Ukraine, les femmes dans la guerre : entretien avec Carol Mann

En tant que sociologue, dont le travail s'est particulièrement concentré sur les droits des femmes, pensez-vous que la journée du 8 mars ait encore du sens ? Elle a du sens, mais il faudrait qu’elle dure 365 jours par an. Une journée, ce n’est pas suffisant. C’est aussi aujourd’hui assez commercial. On ne parle pas de journée de l’homme ou pour le droit des hommes, parce que le reste de l’année, ils ont leur journée au quotidien... Cela reste une bonne idée, dès lors que cette journée permet de faire parler, de sensibiliser aux problèmes essentiels, à l'instar des femmes dans la guerre. Vous interrogez la représentation des femmes dans la guerre. Pourriez-vous développer ? D’une part, cette représentation est souvent réduite à la fragilité. « Les femmes et les enfants, d’abord ». C’est l’image de la femme réfugiée, prise en photo avec son enfant, pour émouvoir le public. En période de guerre, dans...