« Tropique de la violence » : sortir Mayotte de l’indifférence
Zoom sur le quotidien ultra-violent des mineurs isolés de Mayotte. Avec son adaptation du roman éponyme de Nathacha Appanah (2016), Manuel Schapira signe, avec Delphine de Vigan à la co-écriture -, un film cruel et beau. Une œuvre nécessaire qui rend compte de la misère et de l’injustice dans ce département le plus pauvre de France.
L’histoire s’articule autour de deux destinées dont la rencontre semble impossible et qui, pourtant se percuteront brutalement. Après avoir perdu sa mère adoptive, le jeune Moïse fuit et se retrouve à survivre au cœur du plus grand bidonville à ciel ouvert de France : Kaweni. Moïse est désormais sous le joug de Bruce, un chef de gang cruel, contrôlant une bande d’adolescents livrés à eux-mêmes, vivant de rapines et de larcins, s’enivrant d’alcool et de « chimique », une drogue artisanale très puissante. Ces deux êtres ont en partage des traumatismes d’enfance encore saignant causés par des injustices structurelles : migration économique, déclassement, misère chronique et mépris d’État. https://www.youtube.com/watch?v=3OHspA2Pcto Première représentation des enfants de Mayotte au cinéma Les qualités de ce film sont plurielles. Il a tout d'abord, le mérite d'exister, ce qui n’a pas été une mince affaire au regard du manque d’infrastructures à Mayotte et de l’instabilité sociale qui y...
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