« Little Palestine »: à Yarmouk, famine à ciel ouvert
« Je croyais en la révolution ». Dans ce documentaire poignant présenté à Cannes en 2021 dans la section Acid, Abdallah al-Khatib nous plonge dans le camp de réfugiés de Yarmouk, en banlieue de Damas. Un camp affamé par l'Etat syrien, puis contrôlé par l'Etat islamique de 2013 à 2018, jusqu'à ce que 181 morts s'en suivent. Guiti News a rencontré le réalisateur à l'occasion de la sortie de son film en salles le 12 janvier.
Une chronique de Leïla Amar. Photographies : Leïla Amar / Bidayyat For Audiovisual Arts Alors qu'il me conviait à la première de Little Palestine lors du dernier festival de Cannes, Michel Zana, le distributeur du film me prévient: «Attention, le documentaire est dur». «Dur». Le mot était à propos. Durant 1h29, les images d'une ville assiégée par les forces de Bachar el-Assad imprègnent les mémoires des spectateurs, dont certains si choqués, ne peuvent refréner des larmes de colère et d'injustice, qui finissent par couler le long de leurs joues. Parmi les scènes auxquelles le réalisateur Abdallah al-Khatib nous permet d'assister, figurent les rondes de sa mère, Oum Mahmoud, devenue infirmière bénévole durant le siège ; des enfants rieurs rêvant de ressusciter leur frère ou de manger un sandwich au poulet ; des vieilles dames juchées sur un tas d'ordures tentant de trouver quelques grains de riz au fond d'une boite...
Pour lire la suite, soutenez Guiti News et abonnez-vous à partir de 2€/mois*
*Offre sans engagement