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    [ Cinéma ]«La passion de Dodin Bouffant» : Foodporn cannois ou lettre d’amour à la France?

    Le réalisateur réfugié vietnamien Tran Anh Hung a surpris la Croisette en mai dernier avec un long-métrage taiseux et goûtu, décrochant pourtant le prix de la mise en scène et raflant la sélection pour représenter la France pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2024. Rencontre.

    Juliette Binoche et Benoit Magimel dans "La Passion de Dodin bouffant" - Photo de Carole Bethuel pour Curiosa Films-Gaumont-France TV

    Habitué des prix, Tran Anh Hung avait déjà marqué le public avec « L’odeur de la papaye verte » voilà 30 ans. Les images du discret réalisateur ressemblent à sa nature : fines, comportant peu de mots, créant un univers que l’on ne saurait définir en un seul coup d'œil. Dans cette fresque gastronomique d’un calme hypnotique, Dodin, célèbre gastronome français du 19ème siècle, élabore des recettes que ses pairs comme de lointains monarques se pressent pour découvrir. En cuisine œuvre Eugénie, sa cuisinière mais également la femme qui ne le laisse pas l’aimer “juste parce que”. https://www.youtube.com/watch?v=_Cr8YcWPWeI Bande annonce de "La Passion de Dodin bouffant" Une déclaration d'amour à la France ? Dans cette adaptation libre du roman suisse « La Vie et la Passion de Dodin-Bouffant gourmet » de Marcel Rouff (1924), le réalisateur déclare sa flamme à la France qui l’a accueilli à l’âge de 13 ans...

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