« Jusqu’ici tout va bien », archéologie contemporaine de la haine
Depuis le 29 août, le Palais de Tokyo à Paris accueille une exposition capsule qui explore la filiation entre La Haine et Les Misérables. Les artistes - une trentaine d’étudiants de l’école Kourtrajmé - proposent des œuvres plastiques et cinématographiques, sur lesquelles ils travaillent depuis début juin sous la direction artistique de Ladj Ly, JR et Mathieu Kassovitz. Les installations s’attaquent au regard médiatique et politique, rendent hommage aux victimes de violences policières, dénoncent un passé colonial trop valorisé, l’absence des femmes, l’homophobie.
En 1995, La Haine arrivait sur nos écrans, en noir et blanc. Une réponse du réalisateur Mathieu Kassovitz et des acteurs Vincent Cassel, Hubert Koundé et Saïd Taghmaoui, aux violences policières et sociales, mais aussi une dénonciation de la stigmatisation grandissante des banlieues. Presque 25 ans après, Ladj Ly revient à la charge avec Les Misérables, en couleur cette fois, face à une époque de “capitalisme carcéral”. 25 ans, le temps de laisser la place à une nouvelle génération qui questionne la haine et son évolution. Qu'est-ce qui vous fout la haine ? C’est la question qu’a posée l’artiste Bastienne Rondot à une vingtaine de jeunes de son entourage. Son idée est d’aborder l’émotion, d’un point de vue très personnel. Qu’est-ce qui génère un sentiment aussi violent chez une personne ? Une situation en particulier ? Quel moment de la vie touche à l’intime et génère la haine ? « Mon petit frère s’est...
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