Racisme aux Beaux-arts : les témoignages accablants des élèves 1/2
« On est vu comme des écoles d’avant-garde sociale, mais ce n’est pas forcément le cas ». La rédaction a rencontré ces dernières semaines des étudiants, anciens et actuels, des Beaux-arts sur le territoire français. Micro-agressions, insultes, productions artistiques moquées… Les étudiants font part des conséquences du racisme ordinaire, sur leur santé psychique et leur créativité.
« C’est fait à l’africaine, ils sont astucieux les africains », « Je ne comprends pas ton nom, je t’apellerai Ching Chong », « Arrête de faire ta fatou-fâchée », « Rentre dans ton pays faire des trucs féministes »… Depuis bientôt deux ans, le collectif “les Mots de Trop” constitué d’étudiants francophones en art rassemble les témoignages d’élèves en proie à des remarques discriminatoires de la part de leurs professeurs dans différentes écoles hexagonales (Ensad Paris, ESA NPDC Tourcoing, EESAB Rennes ou encore HEAR Mulhouse). Sur les 350 témoignages recueillis, un florilège de racisme, mais aussi de remarques à caractère sexiste. Sous le vernis, un racisme “ordinaire” Membre du collectif, Sasha Capitaine tacle, ironique. « On est vu comme des écoles d’avant-garde sociale, mais ce n’est pas forcément le cas ». Autrefois étudiant.e à l’école des Beaux Arts de Lorient (Morbihan - Bretagne), iel rapporte que les élèves coréens...
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