L’assassinat d’une journaliste sacrée
Shireen Abu Akleh est morte. Avec elle s’envole un symbole de la liberté de la presse et de la résistance palestinienne. Ali Bachir, journaliste de la rédaction, a suivi toute sa carrière. Touché par son décès, il nous dresse un portrait de cette grande journaliste, transmettant son admiration pour la figure palestinienne d’Al-Jazeera.
Dessin par Almata 11 mai au matin, j’allume ma radio. La nouvelle tombe : Shireen Abu Akleh, journaliste pour Al-Jazeera a été assassinée. Je ne peux contenir mon émotion à l’annonce de la mort de cette femme qui, pendant trois décennies, a porté la voix des Palestiniens à Jérusalem. Plus tôt, Shireen et son collègue Ali Samoadi, du journal Al-Quds, étaient en route vers Jinin, au nord de la Cisjordanie. La ville était depuis des jours le théâtre d’affrontements entre citoyens palestiniens et forces armées israéliennes. C’est alors qu’ils ont été pris pour cible. Selon Walid Al-Omari, journaliste vétéran d’Al-Jazeera, Shireen se serait écroulée après avoir reçu une balle dans la tête, la tuant immédiatement. Son confrère Ali a été blessé au dos. Shireen est morte. Elle a été tuée. Écrire ces mots me dévaste. Partout dans le monde arabe, son nom est connu, est synonyme de résistance et de...
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