Ni fiables, ni nécessaires : pourquoi continue-t-on à utiliser des tests médicaux pour établir la minorité ?
Dans la plupart des pays européens, les tests osseux figurent parmi les moyens pour déterminer la minorité des personnes qui se présentent à la protection de l'enfance. Le Royaume-Uni, qui les avait souvent interdits à la faveur d'une approche plus "humaine", entend désormais autoriser leur usage. Pourtant, depuis des décennies, les associations comme les médecins s’époumonent à récuser leur fiabilité et leur nécessité.
Le Royaume-Uni a longtemps fait figure d'exception parmi les pays européens en interdisant les tests médicaux pour déterminer l'âge des mineurs non accompagnés (MNA). C'est maintenant terminé. Ce 12 septembre, le premier ministre conservateur Rishi Sunak a annoncé que les services d'immigration pourraient désormais recourir à ces tests. Une décision qui concrétise les prises de positions récentes du ministre de l'immigration Robert Jenrick. Dans un communiqué publié le 5 septembre, il déclarait enclencher une "nouvelle étape cruciale" dans sa "lutte contre l'immigration illégale". Les tests osseux sont en général encouragés au nom de leur prétendue irréfutabilité scientifique. La preuve médicale serait plus solide que les documents d'état civil ou le témoignage des mineurs. Pourtant, la communauté scientifique elle-même questionne la pertinence de leur usage ... Alors, en affirmer la nécessité, serait-ce un choix politique ? La reconnaissance de minorité : un labyrinthe médical et judiciaire Déterminer si une personne qui...
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