L’utopie est morte, vive l’utopie ! : plongée chez les espérantistes
Pensé comme une langue universelle et inclusive, l'espéranto n'a pas su s'imposer dans les échanges commerciaux et diplomatiques. Pourtant, des groupes espérantophones passionnés sont convaincus de ses valeurs d'entraide et d'humanisme.
Si, par malheur, l'on laisse entendre que l'espéranto ne possède aucune base culturelle, il est probable que Gérard se tourne, indigné, vers les rayonnages de sa librairie. « Regardez le nombre de bouquins sur ces étagères ! Et, ce n’est qu’une toute petite partie de la littérature en espéranto », appuie-t-il habité. Cet ancien ingénieur, désormais à la retraite, gère la librairie du SAT-Amikaro, l’Union des Travailleurs Espérantistes de Langue française, installée dans le treizième arrondissement de Paris. L’espéranto késako ? Il s'agit d'une langue inventée par le médecin ophtalmologiste Louis-Lazare Zamenhof à Varsovie, en 1887. Sous le pseudonyme de Doktoro Esperanto, littéralement « docteur plein d’espoir », il présente une langue à vocation internationale qui transcende les frontières et les classes sociales. L’espéranto a bien été créé comme une langue auxiliaire, neutre, cherchant à favoriser la communication sans remplacer des langues existantes, dans un idéal de paix entre les...
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