Haro sur les dérives du discours lié à la migration : dialogue avec Marie Moncada, docteure en sciences politiques
Amalgames, fantasmes, confiscation de la parole et banalisation du discours de l'extrême-droite … Marie Moncada, chercheuse en sciences politiques, analyse les biais de la couverture médiatique liée à l’immigration. Pour elle, le constat est sans appel : tout est à revoir, ou presque.
Comment parle-t-on de la migration dans nos médias hexagonaux ? À partir de l’analyse du traitement de trois informations qui ont fait l’objet d’une vive couverture médiatique ces dernières années, Marie Moncada, docteure en sciences politiques met notamment en lumière des dérives de langage et des raccourcis. L'attentat à la basilique Notre-Dame de Nice et la persistance de concepts factices d'extrême-droite Le 29 octobre 2020, un homme commet un attentat pour tuer trois personnes à la basilique Notre-Dame de Nice (Alpes-Maritimes). L'assaillant, un ressortissant tunisien, était arrivé sur le territoire français deux jours auparavant, en passant pas Lampedusa (île italienne). Comment la presse française parle-t-elle alors de ce drame ? « L’attention est largement focalisée sur les positions des politiques : par rapport aux frontières, aux expulsions d’étrangers et aux restrictions du droit d’asile », observe Marie Moncada. Plus étonnant, sur le réseau social Twitter, l'on constate l’émergence d’une notion peu utilisée habituellement : la « remigration » - un néologisme reflétant un fantasme idéologique...
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