« Ce qu’on veut, c’est rester ensemble » : mais que sont devenus les foyers de travailleurs algériens ?
En 2020, ils représentaient seulement 132 foyers contre les 687 bâtiments originaux. Les foyers de travailleurs migrants, anciennement Sonacotra, ont vu leurs fonctions s’éloigner des desseins originaux. Focus sur ces bâtiments emblématiques d'une époque au sein desquels les résidents se battent pour "rester ensemble".
Vous êtes forcément déjà passés à côté de l’un de ces bâtiments. Gérés à l’origine et en majorité par la « Sonacotral », pour Société nationale de construction de logements pour les travailleurs Algériens, les Foyers de travailleurs migrants (FTM) sont créés dans les années 1950 pour héberger les Algériens venus travailler dans l'Hexagone. Ayant besoin d’une main-d'œuvre conséquente, la France - alors puissance coloniale sur le déclin - commence à construire des logements spécifiques pour les travailleurs nord-africains. Une exception dans l’histoire hexagonale, qui se referme lentement. « On est en train de supprimer les foyers de travailleurs migrants pour les transformer en résidences sociales, donc en des logements généralistes », décrypte Claire Lévy-Vroelant, enseignante-chercheuse en sociologie urbaine à l'université de Paris 8 - Saint-Denis. « Il y en a qui sont partis, quand d’autres sont morts ici » A l’aube de l’indépendance de l’Algérie en 1962, la société...
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