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    Méditerranée : « il faut créer un droit de sauver inconditionnel » selon l’écrivain Laurent Gaudé

    Le 10 juillet dernier, Laurent Gaudé, écrivain engagé et homme de conviction, co-rédigeait dans Le Monde une tribune interpellant l’Europe sur la nécessité urgente de protéger davantage l’action humanitaire contre le traitement sécuritaire de la question migratoire.


    « Il faut créer un « droit de sauver » inconditionnel et applicable au niveau européen. Nous ne devrions pas à avoir à créer un droit de sauver. Cela devrait être naturel. Il s’avère que cela ne l’est pas. Cette tribune est une façon de hausser le ton sur cette question ». Selon Laurent Gaudé, ce qui s’est passé avec l’arrestation de Carola Rackete (qui a « forcé le blocus » des eaux territoriales italiennes après 17 jours d’errance en Méditerranée) est emblématique. « C’est une tendance lourde de l’Italie qui essaie d’imposer son point de vue sur la question migratoire. Cette question migratoire tétanise tout le monde, toute la classe politique ». 

    Comme l’explique l’écrivain, par crainte de se prendre un revers électoral à la moindre prise de position, « on » préfère ne rien faire, voire on pousse cette problématique loin des yeux.

    « Mais cela ne marche pas. La question revient en permanence. Donc il faut trouver un autre moyen. Sur la question humanitaire, on peut être plus radical : on ne laisse pas des gens mourir en Méditerranée. La Méditerranée ne peut pas à la fois être un endroit où tant d’entre nous vont se baigner avec plaisir et un lieu où des gens meurent. Quand vous voyez quelqu’un qui tombe dans la rue à vos pieds, vous l’aidez, vous lui venez aide. C’est exactement la même chose pour ce qui se déroule en ce moment sous nos yeux. Je crois qu’il faut rester sur une position éthique extrêmement ferme. Ce droit est écrit dans les fondements de l’Union européenne, comme dans le droit maritime où l’on se doit de porter assistance à une personne en danger ».

    Pour autant, Laurent Gaudé reconnait que l’Italie ne peut être seule à assumer cette question migratoire. L’Europe doit prendre sa part. « Cette Europe là, elle ne me donne pas envie de me lever le matin ». En 2005, Laurent Gaudé avait publié « Eldorado » (Actes Sud), où il était (déjà) question de migrations, de bateaux chargés de femmes et d’hommes, de terre promise…

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