Dans le métro à cinq heures du matin avec Mariette et Mamadou
« Personne ne sait ce qu’on fait, car ils ne se lèvent pas aussi tôt pour aller bosser ! À 5h du matin, qui est dans les transports ? ». Mariette et Mamadou, travailleurs pauvres occupant des « métiers en tension », nous ont embarqué avec eux dans le métro pour une journée type. L’occasion d’échanger sur la précarité de leur situation et les expectatives quant à la nouvelle loi Asile et immigration – repoussée à l’automne.
« Il est cinq heures, Paris s’éveille », chantait gaiement Jacques Dutronc. En réalité, à cinq heures du matin, le métro parisien regorge de lève-tôt aux mines tirées, agents d'entretien ou de sécurité ou bien encore de professionnels du BTP. Des métiers éreintants souvent précaires, en horaires décalés, pour lesquels les employeurs peinent à embaucher - les personnes étrangères représentant près de 25% des ouvriers qualifiés du gros-oeuvre du bâtiment selon la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques). Le projet de loi sur l'immigration du gouvernement - repoussé à l'automne 2023 - entend notamment régulariser les travailleurs sans-papiers dans les « métiers en tension » (restauration, bâtiment…). Une bonne nouvelle pour toutes les personnes qui souhaitent décrocher un emploi déclaré, pourrait-on naïvement penser. En se plongeant dans le nouveau projet de loi - 22e texte sur l'immigration en 30 ans - , il n'est toutefois pas...
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