Traversées de la Manche : l’inanité d’une réponse sécuritaire, quand le besoin est humanitaire
Avec un nouvel accord signé mi-novembre entre Paris et Londres afin de lutter contre l’immigration illégale et les traversées de la Manche, le déploiement sécuritaire se voit renforcer. Or, associations et personnes exilées le disent de concert : l’accord – dispendieux – est surtout vain.
À seulement 33 km des terres anglaises, Calais constitue le dernier rempart avant la liberté pour des milliers de personnes. « Calais, c’est le bout du tunnel et de l’exode pour les exilés », constate William Feuillar de l’association l’auberge des Migrants. Un bout de tunnel toujours plus difficile à atteindre ? Paris et Londres ont confirmé ce 17 novembre la signature d’un nouvel accord pour lutter contre les traversées illégales de la Manche. Celui-ci s’inscrit dans le cadre du traité de Sandhurst (2018) et prévoit le déploiement « des ressources technologiques et humaines importantes ». Afin d’accroître la surveillance du littoral, les Britanniques vont ainsi verser 72,2 millions d’euros à la France en 2022 et 2023. Un budget pour augmenter de 40 % la présence des forces de sécurité (350 policiers et gendarmes supplémentaires, dont des réservistes) sur les plages françaises, révèle l’AFP. «Aujourd’hui, la surveillance des frontières est devenue une transaction monétaire entre les deux pays. Le but ici, est d’empêcher les gens de passer la frontière. Il...
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