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    En Grèce, les refoulements en masse de personnes exilées reprennent

    Mardi matin, 600 exilés venant de Turquie ont été empêchés de débarquer en Grèce. Depuis l’année dernière, le pays met en place une politique de refoulements illégaux pour prévenir l’arrivée en Europe de personnes migrantes.

    Photo : CC Ggia Wikimedia

    600 personnes ont dû rebrousser chemin avant d’atteindre les côtes grecques mardi matin, ont annoncé les garde-côtes dans un communiqué. Pour stopper l’immigration, ces derniers appliquent une politique illégale de refoulements des exilés. 

    Répartis sur des voiliers et canots pneumatiques, les quelques centaines de candidats à l’exil, qui se dirigeaient vers l’Ouest, n’ont pas pu traverser la mer Égée pour tenter de poser l’ancre dans le pays européen.

    Selon le porte-parole de la police maritime grecque à nos confrères de l’AFP, les garde-côtes sont intervenus alors que les embarcations étaient à proximité des îles grecques de Chios et de Samos. « Les navires en question sont partis de la côte turque opposée et leur destination finale était la côte italienne », précise le communiqué des garde-côtes. 

    Faire pression sur la Turquie

    La communication autour de la tentative de passage de ces 600 exilés a avant tout pour but de faire pression sur la Turquie, accusée de ne pas en faire assez pour décourager les départs et lutter contre les réseaux de passeurs. 

    Plus de 3000 personnes ont demandé l’asile en Grèce depuis le début de l’année, selon les statistiques du pays. Un chiffre pourtant plus faible qu’il y a deux ans. En 2020, plusieurs milliers de personnes arrivaient chaque mois. 

    Cette réduction du nombre d’entrées est directement liée à la politique de refoulement mise en place par le pays d’Europe du Sud. Pourtant, ces actions sont illégales au regard de la Convention de Genève, dont la Grèce est signataire. L’accord prévoit la protection du droit d’asile notamment en stipulant que toute personne voulant demander le statut de réfugié ne peut être renvoyée à partir du moment où elle est entrée sur le territoire. 

    L’ONG I Have Rights, implantée sur l’île de Samos déplore dans un tweet que « les efforts des garde-côtes helléniques pour empêcher les ressortissants de pays tiers d’entrer sur le territoire se poursuivent »

    Sans l’aide de Frontex, les refoulements se font directement en mer

    En avril, Fabrice Leggeri, patron de l’agence européenne Frontex depuis 2015, avait remis sa démission, à la suite d’affaires de renvois illégaux. 

    L’article « Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières, a maquillé des renvois illégaux de migrants en mer Égée » réalisé par un collectif de médias (dont Le Monde, le média à but non lucratif Lighthouse Reports, l’hebdomadaire allemand Der Spiegel et les médias suisses SRF et Republik) le 27 avril dernier, mettait en cause l’agence européenne, mais aussi les garde-côtes grecs. Ces derniers étaient accusés d’avoir renvoyé des personnes venues demander l’asile en Europe. Affraitant des bateaux pour forcer au départ ces exilés étant déjà arrivés sur le sol grec.

    Si cette politique a donné suite à la démission du patron de Frontex, les garde-côtes grecs semblent poursuivre cette pratique, n’hésitant pas à bloquer les candidats à l’exil avant leur arrivée dans les eaux grecques. 

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