Au Soudan, les milices écrasent les révoltes dans le sang
Au Soudan, les milices répriment dans le sang le peuple en révolte. Toutes les semaines, retrouvez le travail de Doudou, notre illustrateur camerounais au trait incisif. Plus de 120 personnes ont été assassinées à Khartoum, la capitale du Soudan, dans le sillage d’une répression sanglante d’une manifestation le 3 juin dernier. Les Forces de soutien […]
Au Soudan, les milices répriment dans le sang le peuple en révolte. Toutes les semaines, retrouvez le travail de Doudou, notre illustrateur camerounais au trait incisif.
Plus de 120 personnes ont été assassinées à Khartoum, la capitale du Soudan, dans le sillage d’une répression sanglante d’une manifestation le 3 juin dernier.
Les Forces de soutien rapide (RSF), aussi connues sous le nom de Janjawids, sont accusées par l’opposition d’avoir perpétré ce massacre. Ce sont ces mêmes Janjawids qui sont responsables du génocide au Darfour en 2003.
La pendaison pour les miliciens
Le numéro deux du Conseil militaire de transition (CMT), actuellement au pouvoir au Soudan, le général Mohamed Hamdan Daglo a promis la pendaison aux auteurs de ces violences.
Le CMT a reconnu avoir ordonné la dispersion des manifestants le 3 juin dernier, tout en regrettant des « erreurs qui se sont produites ». Quelques 120 personnes ont perdu la vie. Les autorités rejettent pourtant ce bilan et parlent de 61 morts.
Afin d’afficher leur soutien à la population soudanaise, de nombreux internautes dans le monde entier ont depuis changé leur photo de profil sur les réseaux sociaux, en optant pour le bleu, pour en faire une couleur anti-armée.
500 morts et 1000 disparus
Les informations sur la situation au Soudan remontent via les réseaux sociaux. Peu de médias occidentaux en parlent. Sur place, le peuple est opprimé. Il y aurait des coupures d’électricité. 500 personnes sont mortes depuis le début des violences, et 1000 sont portées disparues.
Le Soudan est instable depuis quelques mois. En décembre dernier, le peuple s’est révolté, lassé par l’autoritarisme du président Omar el-Béchir. Les militaires ont renversé le régime en avril. Accusé de crime contre l’humanité, notamment au Darfour, l’ancien dirigeant vient d’être arrêté.
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