« On ne se sent pas en sécurité ici » : les répercussions de l’agression dans un camp de mineurs à Paris
Dans un campement du nord de la capitale, peuplé de mineurs non accompagnés, les menaces et insultes de la part des passants sont monnaie courante. Dimanche 1er mai, des passants ont mis leurs menaces à exécution et ont attaqué Diané Franck Odillon, jeune de 16 ans. Grâce à l’association Utopia 56, il a pu être pris en charge. Témoignage.
Ce matin du dimanche 1er mai ressemble à s'y méprendre à beaucoup d’autres pour Diané Franck Odillon. Le jeune homme de 16 ans sort de sa tente, se dirige vers le parking à proximité de son campement du 18ème arrondissement parisien, sous le périphérique, pour commencer à nettoyer des voitures. « Faut bien gagner un peu d’argent », sourit-il, doucement. Tandis qu’il s’écarte du campement, quatre passants l'alpaguent. « Ils me parlaient, mais je ne comprenais rien. Je me suis retourné, quand l’un d’entre eux a commencé à me frapper. Ensuite, ils s’y sont tous mis, raconte le jeune homme, encore sous le choc. Je suis tombé contre une voiture, j’étais sonné ». A un rythme effréné, les agresseurs enchaîneraient alors les coups, avec les genoux et les poings, jusqu’à atteindre l'oeil de Diané. « À ce moment-là, mes amis - mes frères - ont compris ce qu’ils se passait et sont venus me secourir »,...
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