Les cinq actualités de la semaine
Retour sur l'actualité qui a marqué la semaine.
La rédaction. Illustration: Oriane Sebillotte pour Guiti News.
Une attaque « raciste » dans un campement parisien
Ce mercredi 8 décembre, vers 8 heures, deux personnes migrantes ont été agressées par un homme armé d’un sabre dans un campement d’une vingtaine de tentes, au sein du douzième arrondissement parisien.
Ian Brossat, adjoint au maire en charge de l’accueil des réfugiés, dont les équipes d’assistance aux sans-abri (UASA) maraudaient sur le campement, a indiqué qu’ « il s’agirait d’une attaque raciste ».
L’agresseur aurait « commencé à lacérer des tentes. S’en serait suivi une bagarre avec des exilés », a rapporté Kerill Theurillat, responsable coordination de l’association Utopia56 Paris, qui intervient sur ce camp. Une source policière a déclaré à l’Agence France Presse (AFP) que six tentes auraient été dégradées et que le suspect aurait été blessé par les victimes en tentant de le désarmer.
Un homme de 67 ans a été interpellé et une enquête a été ouverte pour tentative d’homicide volontaire. Les deux victimes ont été transportés à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. L’une d’entre elles se trouve « dans un état grave », a ajouté une source proche du dossier.
Mexique : un accident de camion fait 53 morts
Ce jeudi 9 décembre, près de Tuxtla Gutiérrez (sud-est du Mexique), un accident de camion a provoqué la mort d’au moins 53 personnes. Une quarantaine d’autres auraient également été blessées, d’après un rapport du parquet local.
Les personnes, tentant de rejoindre les États-Unis, auraient été entassées dans le poids lourd, partant du sud du Mexique pour gagner le Nord. À la sortie d’un virage, le véhicule se serait renversé en percutant un mur, alors qu’il roulait au-dessus des limitations de vitesse.
Selon des témoins, le conducteur aurait pris la fuite au moment de l’accident, alors que des voisins se seraient joint aux secours pour apporter leur aide aux victimes.
Le président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, a réagi sur les réseaux sociaux, présentant ses condoléances aux familles des victimes. Les autorités du pays ont, elles, déclaré, dans un communiqué, que des « cartes de visiteurs pour raison humanitaire » seraient proposées aux survivants, en plus d’une aide humanitaire.
Depuis l’île de Lesbos (Grèce), le pape François appelle à mettre fin au « naufrage de civilisation »
La Méditerranée « est en train de devenir un cimetière froid sans pierres tombales (…) Je vous en prie, arrêtons ce naufrage de civilisation », a lancé le souverain pontife, lors de sa visite en Grèce.
Le Pape François était dimanche 5 décembre sur l’Île de Lesbos (Grèce), au sein du camp de Mavrovouni, qualifié de « prison à ciel ouvert » par les ONG d’aide aux personnes migrantes. Le camp abrite aujourd’hui 2 200 demandeurs d’asile.
Cinq ans après sa première visite dans le pays, le responsable religieux dénonce « les barbelés dressés pour ne pas les laisser entrer, ceux qui viennent demander la liberté, le pain, l’aide, la fraternité, qui fuient la haine et se trouvent devant une autre haine ».
Des nouvelles du naufrage dans la Manche : les personnes auraient bien appelé les secours
Après le naufrage du 24 novembre dans la Manche où vingt-sept personnes ont trouvé a mort, un survivant, Mohammad Ibrahimzadeh, a témoigné dans le média kurde Rudaw. Tandis que l’embarcation de fortune coulait, plusieurs passagers ont joint les autorités françaises et britanniques pour demander de l’aide. En vain, a expliqué le jeune homme de 21 ans.
Des témoignages de proches des victimes, ainsi que les relevés d’appels téléphoniques ont bien corroborer son témoignage, argue nos confrères du Monde.
Alors qu’une enquête portant sur le rôle des passeurs et l’identité des naufragés est en cours, ces révélations pourraient remettre en cause la capacité des autorités des deux pays à porter assistance aux personnes en danger en mer.
Présidence française de l’UE : Emmanuel Macron entend réformer Schengen pour « protéger les frontières »
« Pour éviter que le droit d’asile, qui a été inventé sur le continent européen et qui est notre honneur, ne puisse être dévoyé, nous devons absolument retrouver une Europe qui sache protéger ses frontières », a estimé le président français, axant son discours sur l’immigration.
Ce jeudi 9 décembre, Emmanuel Macron a donc donné une conférence de presse à l’occasion de la présidence française du Conseil de l’Union Européenne. Le chef de l’État a alors indiqué que sa première mesure porterait sur la mise en place d’une « Europe plus souveraine ».
Dans un contexte de crise à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, il entend unifier avec : « une réforme de l’espace Schengen autour de deux priorités : la mise en place d’un pilotage politique de Schengen et la création d’un mécanisme de soutien d’urgence aux frontières en cas de crise », explique-t-il.
Les États membres devront également compter sur l’agence Frontex (Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures).
Emmanuel Macron prône également « l’entraide entre pays », arguant d’un « renfort solidaire des États membres en policiers, gendarmes et matériel ».
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