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    #JeNeSuisPasUnVirus : le coronavirus comme prétexte au racisme anti-asiatique

    Amalgames, exclusion, humiliations, insultes… Depuis le début de l’épidémie du coronavirus, des personnes d’origine asiatique sont la cible d’attaque et de discours haineux. Un racisme décomplexé qui fleurit même dans les médias. Sur les réseaux sociaux, des internautes témoignent et crient leur colère avec le hashtag #JeNeSuisPasUnVirus. La Rédaction Plus de 130 morts, des milliers […]

    Amalgames, exclusion, humiliations, insultes… Depuis le début de l’épidémie du coronavirus, des personnes d’origine asiatique sont la cible d’attaque et de discours haineux. Un racisme décomplexé qui fleurit même dans les médias. Sur les réseaux sociaux, des internautes témoignent et crient leur colère avec le hashtag #JeNeSuisPasUnVirus.

    La Rédaction


    Plus de 130 morts, des milliers de cas confirmés, le bilan de l’épidémie du coronavirus ne cesse de s’alourdir… entraînant « dans son sillage une libération de la parole raciste dans les médias et sur les réseaux sociaux, » écrit dans un long message partagé sur Twitter, une internaute anonyme.

    Pour « contrer la puanteur raciste ambiante, » elle a lancé un hashtag #JeNeSuisPasUnVirus, en rappelant : « beaucoup de personnes utilisent de manière indifférenciée « chinois » pour « asiatiques », mettant de côté toutes les nationalités et diversités culturelles, ethniques, etc., qui composent ce continent. Faut-il rappeler que l’Asie est un continent et non un pays ? » Relayé par la réalisatrice Amandine Gay, il a très vite provoqué tollé et des centaines de témoignages ont afflué.

    Épidémie de racisme anti-asiatique

    « On en parle que je suis Française d’origine polonaise-vietnamienne et donc les yeux bridés et que des gens dans le métro me dévisagent et mettent leurs foulards sur leur nez quand je suis près d’eux ? » lance une internaute sur Twitter. Un autre raconte que lors d’une balade dominicale en famille au Jardin du Luxembourg à Paris, des personnes le dévisageaient sans gêne et l’esquivaient, en murmurant « ne t’approche pas de lui, il a peut-être le virus. »

    Les médias comme « relais raciste »

    Pour la créatrice anonyme du hashtag  #JeNeSuisPasUnVirus, « la presse joue aussi soin rôle de relais raciste. » Dans son viseur, le Courrier Picard et son titre de Une du 25 janvier dernier, très évocateur et aux regains haineux :  Alerte Jaune.

    Dans les pages du quotidien régional, l’intitulé de l’éditoriale Le péril jaune est également problématique. Cette formulation,  « le péril jaune », renvoie directement à un stéréotype raciste véhiculé à la fin du XIXème siècle, lorsque l’essor économique et démographique de l’Empire du milieu fascinait autant qu’il inquiétait, explique Le Monde Diplomatique. Les puissances coloniales européennes craignaient alors l’idée d’un impérialisme asiatique, et fantasmaient sur des intrusions massives… Pour les internautes, en employant un terme aussi marqué, Le Courrier Picard offre une « leçon de racisme décomplexé. »

    Autre exemple, la chronique de Nicolas Canteloup sur Europe 1, avec son l’appel à la décontamination pour « toute personne qui voit un Chinois ou une Chinoise. »

    Une banalisation du racisme qui fait écho aux chiffres alarmants dévoilés dimanche dans un bilan annuel du ministère de l’Intérieur : en 2019, le nombre de faits racistes et xénophobes a augmenté de 130%, après avoir enregistré un repli sur les deux dernière années.

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