Un train de la solidarité pour changer de regard sur les réfugiés
L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés a annoncé ce 7 novembre avec ses partenaires la circulation prochaine d'un "train de la solidarité" dans cinq villes-hôte en France. L'objectif ? Rappeler la réalité de l'intégration de personnes réfugiées, loin d'un débat hystérisé.
Montez à bord ! Ce jeudi 7 novembre, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), la Délégation interministérielle à l’accueil et à l’intégration des réfugiés (Diair) et le groupe SNCF se sont engagés ensemble pour faire circuler le « »train de la solidarité », en signant une convention de partenariat. Son dessein ? « Changer le regard que nous portons sur les réfugiés« , selon Stéphane Volant, le secrétaire général de la SNCF.
Le train commencera sa course à Paris, avant de s’arrêter dans cinq villes étapes (Bordeaux, Clermont-Ferrand, Lyon, Strasbourg). C’est à Genève, en Suisse, qu’il terminera son parcours le 17 décembre, pour l’inauguration du premier forum mondial sur les réfugiés. « Genève n’est pas la destination finale, mais plutôt un départ. En Europe, nous avons beaucoup à faire pour montrer des exemples positifs, afin de renforcer l’autonomie et l’intégration des réfugiés« , insiste ainsi Paolo Artini, représentant du HCR en France. Ouvert à tous les publics, le train entend créer la rencontre entre les personnes réfugiées et la population hôte, mais aussi susciter de l’engagement.
Concrètement, se trouveront dans le train deux voitures d’expositions. Des photographies, des vidéos et des témoignages qui mettront la lumière sur la situation des personnes réfugiées en France et dans le monde. Une sensibilisation « construite de concert avec des personnes réfugiées« , insiste Céline Schmitt, porte-parole du HCR en France. Des visites seront menées dans chacune des gares par des bénévoles réfugiés et des bénévoles du HCR.
Outre ces espaces d’exposition, le train accueillera une voiture de conférences, afin de poursuivre la réflexion sur des thèmes comme l’accès à l’emploi ou le suivi psychologique des personnes réfugiées.
Alain Régnier, délégué interministériel chargé de l’accueil et de l’intégration des réfugiés voit dans cette initiative une façon de se frotter à « la réalité de l’immigration et de l’accueil, loin d’un débat hystérisé. » Et de rappeler la nécessité d’un « inlassable travail à la cohésion nationale« . En somme, un train pour « construire des ponts plutôt qu’un mur« . .
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