Grande-Synthe : la préfecture condamnée à des mesures sanitaires en faveur des migrants
Saisi par des associations et la ville de Grande-Synthe, le Conseil d’Etat impose à la préfecture du Nord d’installer des points d’eau, des douches et des sanitaires pour les migrants et d’organiser des maraudes pour les informer de leurs droits.
C’est une véritable victoire pour les associations défendant les droits des migrants et pour la ville de Grande-Synthe. Ce vendredi 21 juin, le Conseil d’Etat a donné raison aux associations et à la commune située près de Calais en obligeant la préfecture du Nord, et donc l’Etat, à organiser un accueil digne pour les personnes migrantes.
Le Conseil d’Etat a accordé un délai de huit jours au préfet. Ce dernier doit installer des points d’eau, des douches et des sanitaires près d’un gymnase de Grande-Synthe. Quelque 700 migrants vivent autour de ce lieu ouvert par la municipalité.
La préfecture doit également prévoir des maraudes pour informer les personnes migrantes de leurs droits. Les neuf associations et deux migrants, rejoints ensuite par la ville de Grande-Synthe, avaient saisi la justice parce qu’ils voyaient dans les « conditions de vie » de ces migrants et dans « l’inaction » de l’Etat une « violation de leurs droits fondamentaux ».
Les mesures demandées avaient été dans un premier temps rejetées par le tribunal administratif de Lille, le 9 mai. Une décision aujourd’hui retoquée par le Conseil d’Etat. Damien Carême, l’édile EELV qui a dirigé Grande-Synthe pendant 18 ans avant d’être élu député européen en mai dernier, a salué la décision du Conseil d’Etat sur Twitter. C’est une « victoire de la fraternité », a-t-il commenté.
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