A Kaboul, les femmes journalistes ont déjà presque disparu des écrans
L'absence de femmes journalistes « dans le paysage médiatique afghan reviendrait à réduire au silence toutes les autres afghanes », alerte ce 1er septembre Reporters sans frontières. Depuis la prise de Kaboul par les Talibans le 15 août dernier, le nombre de femmes journalistes en activité a été divisé par sept.
Illustration CC Flickr Iain Watson. Jusqu’à mi-août, l’on dénombrait 108 médias dans la capitale afghane, employant 700 femmes journalistes. Entre les reporters qui ont fui le pays et celles qui ne peuvent plus travailler, elles sont désormais, en ce début du mois de septembre, moins de 100 à exercer. Les rares à encore le faire, rappelle Reporters sans frontières, se retrouvent empêchées et harcelées. Telle Nahid Bashardost, de l'agence de presse indépendante Pajhwok, qui, durant un reportage à proximité de l’aéroport de Kaboul, a été agressée et battue par des talibans le 25 août dernier. Telle encore Khadija Amin, présentatrice à Radio Télévision Afghanistan, dont la place a été prise par un taliban le 15 août, avant de lui demander de « rester chez elle quelques jours ». Sa collègue, Shabnam Dawran, s’est également vue refuser l’entrée dans la station. Des gardes talibans lui assurant que « le régime avait...
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