Durant le confinement, le don du sang fait partie des motifs de déplacement recevables. Dès le 17 mars, l’Etablissement français du sang a organisé une campagne de communication, largement relayée, pour inciter les Français à se porter volontaires. Depuis, l’EFS a adapté ses centres et constaté une hausse des dons de 16 % par rapport à 2019. Reportage photo dans l’un des centres de Paris, à la Trinité.
Laure Playoust
« J’ai vu au début du confinement que l’Etablissement français du sang s’inquiétait d’une possible baisse des dons. Je n’avais jamais donné mon sang auparavant, mais j’ai 30 ans, je suis en bonne santé… alors c’est ma petite contribution ! », m’explique Julie croisée lors de ma visite d’un centre en plein cœur de la capitale, proche de Trinité.
Des dons en hausse avec le confinement
Comme Julie, nombreux sont les français à s’être déplacés pour donner leur sang pendant cette période de confinement. Un motif de déplacement jugé nécessaire par l’Etat.
Si au début de l’épidémie de covid-19, l’EFS enregistrait une baisse de dons – non problématique, puisque la cession de produits sanguins a diminué d’environ 20% -, la tendance est repartie à la hausse depuis le confinement (+ 16% en comparaison avec l’année 2019).
Une réorganisation des centres de dons
L’Etablissement français du sang a réorganisé ses centres pour pouvoir accueillir les donneurs tout en respectant les mesures de distanciation sociale. Il a également réduit ses points de collecte mobile.
A son arrivée dans le centre, le donneur est invité à se laver les mains, puis à s’équiper d’un masque, avant de commencer les démarches nécessaires au don.
L’EFS rappelle que, peu importe l’abondance des dons, les délais de conservation sont extrêmement limités. Les globules rouges se conservent au maximum 42 jours et les plaquettes 7 jours.
Pour rappel, à la mi-mars, les réserves en globule rouge étaient de moins de quinze jours et celles de plaquettes de moins de trois jours.