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We Love Green : Kali Uchis et Tierra Whack, artistes engagées en faveur de l’immigration

Kali Uchis et Tierra Whack n’hésitent pas à tacler Trump et sa politique contre l’immigration. Crédits : Instagram @kaliuchis @tierrawhack

Kali Uchis et Tierra Whack n'hésitent pas à tacler Trump et sa politique contre l'immigration. Crédits : Instagram @kaliuchis @tierrawhack


Des rythmes soul, légers, parfaits pour l’été. Sur la scène principale du festival We Love Green, (qui s’est tenu le week-end du 1er juin à Paris ndlr) Kali Uchis séduit la foule avec son rnb aux multiples influences, de la Colombie à la pop contemporaine. La chanteuse entonne le refrain de Your Teeth In My Neck :

« They’d take our worth, they pay us dirt

Ils s’emparent de nos valeurs, ils nous payent au lance-pierres

Is it worth it? Is it worth it?

Est-ce que ça en vaut la peine ? Est-ce que ça en vaut la peine ?

What do I do it for?

Pourquoi je fais tout ça ?

I’ve been working so hard just to give you more

J’ai travaillé si dur juste pour t’en donner plus »

https://youtu.be/k1gbDXLTwDo

Derrière ses airs rafraîchissants, le morceau évoque une sombre réalité. Née de parents immigrés colombiens, Karly Marina Loiaza, de son vrai nom, a connu une enfance modeste aux Etats-Unis, en Virginie. « Ma famille n’a jamais pu s’offrir des vacances ou des moments ensemble. Tout le monde était constamment au travail, pour ramener juste assez d’argent », a-t-elle déclaré au magazine Pitchfork.

Avec cette chanson, Kali Uchis livre une critique du système capitaliste qui exploite les travailleurs pauvres, en particulier les immigrés, et les maintient dans ce mode de vie de dur labeur.  

L’artiste revendique haut et fort ses racines colombiennes. Elle collabore avec des artistes hispanophones, inscrit ses origines jusque dans sa peau avec un tatouage sur le bras de la signature du passeport de son père.

Depuis peu, elle a même créé une association en Colombie pour aider les communautés défavorisées et les victimes de la guérilla.

Tierra Whack : féministe anti-Trump

Tierra Whack, quant à elle, se produisait sur une des scènes secondaires du festival We Love Green. Peu connue en France, elle est pourtant adoubée, et ce dès le début de sa carrière, par de grands noms outre-Atlantique, comme A$ap Rocky.

Originale et mordante, ses textes sont incisifs. Après un album salué par la critique, l’artiste a fait son retour en 2018 avec le titre Only Child. Dans ce morceau, la rappeuse, originaire de Philadelphie tacle Donald Trump.

« All men should be feminists,

Tous les hommes devraient être féministes

Donald Trump fucks immigrants

Donald Trump baise les immigrés »

Des paroles crues pour souligner combien le Président américain a fait de la lutte contre l’immigration sa monomanie.

En plus de ses chansons, Tierra Whack n’hésite pas à afficher ses désaccords avec la politique américaine sur les réseaux sociaux. Elle a récemment interpellé sur Twitter les services du gouvernement, en réaction à l’arrestation de l’artiste britannique 21 Savage.

Ce dernier s’est en effet vu menacé d’expulsion par les services d’immigration américains en février dernier. « J’ai 21 questions à vous poser », a ainsi tweeté la rappeuse en référence au nom de l’artiste.