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France : des élu.e.s se mobilisent pour l’accueil des personnes migrantes

Rachel Notteau.


Errance et violence. Les récentes images des personnes migrantes chassées par les forces de l’ordre, en plein coeur de la capitale, sont venues jeter une lumière crue sur les difficiles conditions de vie des nouveaux arrivants en France. Conditions qui se voient encore aggravées par la pandémie.

Plusieurs élus français dénoncent cette politique et disent leur engagement, en très cette symbolique journée internationale des personnes migrantes, afin de garantir un accueil digne, pérenne et inconditionnel.

« La question d’accueillir ou pas ne doit plus s’imposer dans le contexte sanitaire, social et climatique qui est le nôtre », décrit Damien Carême, président de l’Anvita et député européen. L’ancien édile de Grande-Synthe (élu de 2001 à 2019), surnommé « le maire des migrants » dans les médias, se bat depuis des années pour accueillir dignement les personnes exilées sur le territoire. En 2016, il installe le premier camp humanitaire de l’Hexagone après un long combat politique avec l’Etat français. Un combat loin d’être terminé.

« L’inclusion est possible »

Damien Carême est rejoint par d’autres élus français (sénateurs, présidents de département..) pour promouvoir des valeurs humanistes. Parmi lesquels les maires de Paris, Marseille, Lyon, Grenoble, Nantes, Strasbourg, Metz, Tours, Poitiers.

« L’expérience prouve que l’inclusion est possible », complète l’édile de Grenoble Eric Piolle, également engagé en ce sens depuis plusieurs années. En 2015, sa ville lance la « Plateforme migrants » pour organiser l’accueil des demandeurs d’asile et coordonner les actions locales. Une initiative qui a incité les Grenoblois à s’engager : en un an, quelques 350 citoyens se sont en effet mobilisés.

Pour renforcer la cohésion sur le territoire

Les acteurs locaux réunis au sein de l’Anvita entendent relancer les compétences des territoires pour prendre en main la question de l’accueil. « Il n’existe pas une solution nationale, mais bien autant de solutions que de situations locales », considère ainsi la maire de Poitiers Léonore Moncond’huy. Néanmoins, ces élu.e.s se réunissent pour partager leurs expériences à l’échelle locale, et assurer des convergences.

Actant in fine, qu’il n’y a point de « submersion migratoire » menaçant la sécurité nationale et la culture française, mais au contraire que « l’accueil et l’intégration renforcent la cohésion sur nos territoires » selon les mots de Cédric Van Styvandael, maire de Villeurbanne (Rhône).

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>Damien Carême veut secouer le cocotier européen. Damien Carême (EELV) a accueilli des migrants sur la commune de Grande-Synthe (Nord), dont il a été le maire de 2001 jusqu’à son élection comme député européen cette année. Aujourd’hui, il souhaite exporter sa recette locale à l’échelon européen. Et si l’Union européenne ne bouge pas, notamment pour le sauvetage en mer, il n’écarte pas un recours devant la justice.