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Pendant le confinement, des personnes réfugiées au service des autres

La rédaction


Dans son rapport intitulé « Il faut qu’on y arrive ensemble », publié le 8 octobre dernier, le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) met en lumière l’engagement bénévole des réfugiés et demandeurs d’asile. Partout en France, ils ont été très actifs pendant la première vague de Covid-19.

Actrices cruciales dans le maintien du lien avec les plus isolés. les personnes exilées ont notamment participé à éclairer les structures sur les canaux de communication à privilégier pour réduire au maximum l’impact de la barrière de la langue et transmettre des informations aux personnes marginalisées.

Les exilés ont également fait office de passeurs d’informations, en relayant eux-mêmes les consignes et recommandations ou en contribuant à la traduction de documents en plusieurs langues.

Comme le souligne le rapport, « l’appui des bénévoles réfugiés et en demande d’asile a permis de fluidifier les échanges entre les structures et les personnes accompagnées ».

« Offrir une protection comme la France l’a fait pour moi »

L’engagement des réfugiés et demandeurs d’asile pendant le confinement ne se réduit pas à l’entraide entre pairs. De nombreux exilés se sont mis au service des habitants. C’est le cas d’Hamidullah, qui a cousu plus de 700 masques pour les habitants du village qui l’accueille. « J’ai voulu confectionner des masques afin [d’offrir] une protection comme la France l’a fait pour moi. »

Mohamed, médecin libyen arrivé en France en 2016, était quant à lui « prêt à tout pour aider ». Il s’est porté volontaire pour faire partie de la réserve sanitaire et assister le personnel médical dans les hôpitaux.

Sousana et Nabil, chefs syriens, ont tenu à apporter du réconfort au personnel soignant pendant la crise. Ils se sont donc mis aux fourneaux et ont proposé un buffet par semaine au personnel médical. D’autres encore ont apporté leur aide dans les champs, alors que les agriculteurs manquaient de main d’œuvre.