Temps d’attente interminables, communication interrompue, service injoignable… Plusieurs associations dénoncent les dysfonctionnements de la plateforme téléphonique d’accueil des demandeurs d’asile, pourtant indispensable pour demander le statut de réfugié.
La Rédaction
C’est une particularité de l’Ile-de-France. Depuis mai 2018, les demandeurs d’asile de la région doivent appeler une plateforme téléphonique pour obtenir un rendez-vous en structure de premier accueil des demandeurs d’asile (Spada). Celui-ci permet ensuite de recevoir une convocation pour accéder au guichet unique d’enregistrement des demandeurs d’asile en préfecture.
Un numéro inefficace
Mise en place par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) pour gagner en efficacité et éviter les files d’attente interminables devant les Spada, cette plateforme téléphonique est très loin de remplir ses objectifs. Des temps d’attente allant jusqu’à 45 minutes, des communications interrompues sans raison… Ajouté à cela, les fermetures du service dès la fin de matinée car le quota de rendez-vous journaliers, est très rapidement atteint. Des dysfonctionnements d’autant plus inadmissibles que l’appel est payant.
Face à cette situation préoccupante, treize associations sont montées au créneau. Parmi elles, la Cimade ou encore la Ligue des droits de l’homme. Le 19 novembre, elles ont déposé un référé-liberté devant le tribunal administratif de Paris. Elles réclament la gratuité du numéro, la mise en place d’un point d’accueil physique et la fin du plafonnement du nombre de rendez-vous disponibles dans les guichets d’enregistrement. Le tribunal leur a donné gain de cause le 25 novembre dernier. La justice a enjoint à l’OFII de régler au plus vite ces dysfonctionnements.