Un acte politique pour mettre la lumière sur l’ampleur de la précarité étudiante. Après l’immolation par le feu d’un camarade lyonnais le 8 novembre dernier, les étudiants se mobilisent pour dénoncer leurs conditions de vie, entre petits boulots, débrouille, baisse des APL et hausse des frais de scolarité pour les étudiants étrangers.
La Rédaction
Le 8 novembre dernier, un étudiant de 22 ans s’est immolé par le feu devant le Crous de Lyon. Le jeune homme, actuellement entre la vie et la mort, avait posté sur Facebook quelques heures avant son geste une lettre accusant les gouvernements successifs d’être responsables de l’extrême précarité dans laquelle il se trouvait.
Après la baisse des APL, la réforme de l’accès au supérieur et l’introduction de Parcoursup jugées discriminantes et l’augmentation des frais de scolarité pour les étudiants étrangers, ce drame a relancé la mobilisation contre les conditions de vie insoutenables de nombreux étudiants.
Ce ras-le-bol s’est manifesté par des rassemblements, mardi 12, devant les différents Crous de France. A Paris, un cortège non déclaré de manifestants s’est élancé dans les rues du Ve arrondissement vers le ministère de l’Enseignement supérieur, dont la grille a été enfoncée et la cour brièvement occupée pour demander la démission de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur. A Lyon, l’université Lumière Lyon 2 était bloquée ce mercredi 13 avant d’être évacuée par la police dans la soirée. Ce jeudi, de nombreux étudiants restent mobilisés sans pour autant empêcher la tenue des cours.
La mobilisation s’affiche également sur les réseaux sociaux, Twitter en tête. Sous le hashtag #laprécaritétue, des centaines d’étudiants témoignent de leurs difficultés à joindre les deux bouts.