Abdulwali Ali Hassan a été abattu ce dimanche 16 février. Il est le 50e journaliste tué en dix ans en Somalie. Reporters sans Frontières réclame des mesures après ce nouvel assassinat.
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Abdulwali Ali Hassan, un journaliste somalien âgé de 25 ans, a été tué par balle ce dimanche 16 février alors qu’il regagnait son domicile à Afgoye, à une trentaine de kilomètres au sud de Mogadiscio, capitale de la Somalie. Surnommé Online, Abdulwali Ali Hassan travaillait pour divers médias dont Kulmiye Radio et Universal TV. Il avait notamment couvert des opérations armées menées contre les islamistes somaliens shebab, ce qui lui avait valu des menaces de mort.
Le syndicat national des journalistes de Somalie (NUSOJ) condamne fermement cet assassinat, « le dernier d’un cycle en cours d’intimidation, de violence et de meurtres contre les journalistes de ce pays », a expliqué dans un communiqué Omar Faruk Osman, secrétaire général du NUSOJ.
Abdulwali Ali Hassan est le premier journaliste assassiné cette année en Somalie, ce qui porte à 50 le nombre de journalistes tués en 10 ans dans ce pays marqué par les attaques et les attentats revendiqués par les djihadistes shebab.
La Somalie occupe d’ailleurs la 164e place sur 180 dans le Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans Frontières (RSF).
Tout comme le NUSOJ, RSF demande aux autorités somaliennes de mettre fin à l’hécatombe des journalistes. « Reporters sans frontières demande aux autorités locales et fédérales de tout mettre en oeuvre pour identifier et appréhender les auteurs de l’assassinat d’un journaliste et de prendre des mesures rapides pour lutter contre l’impunité et renforcer la sécurité des journalistes dans le pays africain le plus meurtrier pour les professionnels de l’information », a déclaré RSF dans un communiqué.