De 3 500 à 5 500 euros. C’est l’amende que pourrait désormais risquer un navire humanitaire pour avoir sauvé un migrant et l’avoir amené dans un port italien, sans respecter les « consignes de secours ». Or, la plupart du temps, c’est la Libye qui est chargée de cette coordination, et le pays ne peut plus être considéré comme un lieu sûr. (Voir à ce sujet, notre vidéo en collaboration avec SOS Méditerranée).
Cette amende constitue l’un des volets du nouveau projet de décret anti-immigration porté par Mattéo Salvini, dont l’ambition est de fermer encore davantage les ports italiens, pour prémunir de toute arrivée de réfugiés par bateau.
Une annonce qui n’a pas satisfaite Luigi di Maio. Le vice-Premier ministre italien, qui s’est dit « très déçu », aurait aimé que son homologue prévoit dans son décret l’intensification des expulsions de migrants en situation irrégulière.
Dans un même temps, les opérations de secours au large de la Méditerranée continuent, elles, de s’accélérer.