Mercredi 15 juillet à Bristol, la statue de la manifestante Jen Reid est venue remplacer celle du vendeur d’esclaves Edward Colston, déboulonnée début juin. Érigée « sans permission », la sculpture a été retirée par la ville jeudi 16 juillet, près de 24h après son installation.
La rédaction
Une statue pour « poursuivre la discussion autour du racisme ». C’est le message que souhaitait faire passer Jen Reid lors de l’installation de la statue à son effigie, mercredi 15 juillet. Intitulée « A Surge of Power », « Une montée en puissance », la sculpture de l’artiste Marc Quinn représente la manifestante, photographiée le poing levé sur le socle vide de la statue d’Edward Colston lors d’un rassemblement contre le racisme à Bristol le 7 juin.
La statue d’Edward Colston, marchand d’esclaves du XVIIe siècle, avait été déboulonnée et jetée à l’eau début juin lors d’une manifestation contre les violences policières après la mort de George Floyd, un homme noir tué par un policier aux États-Unis.
La statue retirée par la ville
L’exposition aura été de courte durée. La statue de Jen Reid a en effet été retirée par la ville le 16 juillet à l’aube. Dans un communiqué, le maire de Bristol, Marvin Rees, a indiqué que la sculpture avait été installée « sans permission ».
D’après lui, « l’avenir du socle de la statue et de ce qui doit y être installé doit être décidé par les habitants de Bristol ».
La mairie a souligné que la statue de la manifestante avait été placée au musée de Bristol, afin que son auteur puisse la récupérer ou la donner à la ville pour qu’elle soit exposée.